lundi 20 juillet 2009

Choc des générations


Balayé par la pluie pendant la première partie de journée, l’affiche du dimanche ne valait, à la base, pas le détour par la province de Liège. Quelques noms qui frappent mais qui se fondent facilement dans la masse des autres festivals.

La mise en lumière pouvait alors commencer. Première note positive pour Thierry Dell, un jeune bruxellois qui a ensolleilé le Dôme en début d’après midi.
Après ce départ acoustique, la déferlante bonne surprise s’abat sur les francos. Arthur H et surtout I AM ont mis le feu dans un style opposé. Renfermé pour le premier, on ne peut plus extériorisant pour l’autre. Et vu que tout le public suit cette montée en puissance pourquoi s’en plaindre.

Pour les plus « souvenirs, souvenirs » d’entre nous, Maxime Leforestier et Julien Clerc était l’affiche de la scène gériatrie. Mais ça fonctionne toujours. Leforestier commencera par ses nouveaux titres avant de repartir dans l’échelle du temps et satisfaire tous les curieux. Pour Julien Clerc, le mélange aura mis du temps à prendre mais au final rien à dire sur le dynamisme et la volonté de faire bouger la foule. Un seul rappel, un peu court mais l’ensemble de son œuvre valait vraiment le détour.

dimanche 19 juillet 2009

Mouvement de foule aux Francos


Les hommages continuent, après Jeff Bodart c’était autour de Pierre Rapsat d’être mis à l’honneur. Scala et son album « Dans les yeux d’Aurore » a ému toute la grande scène. Un recueillement presque gênant pour les chanteuses du Nord du pays. Mais l’attraction de la journée restait évidemment l’apparition de Patrick Bruel. Un ras de marée de cris pour l’artiste de 50 ans et dont le visage des fans commence à se rider dangereusement. Pour son concert, le français avait choisi de se produire seul face à un parterre de chœurs. Une dynamique simpliste qui rend bien mais qui n’offre rien d’extraordinaire. « Qui a le droit ? », « Place des grands hommes », oui c’est joli, sympa mais c’est aussi agréable sur CD.

Heureusement, il se lâche au fur et à mesure pour ne pas sombrer dans le soporifique. En face,
Nouvelle Vague a vraiment apporté un souffle d’année 80 sur le Francofou. Des reprises bien ficelées et des filles de l’est si peu vêtue, ça ne peut que séduire. Mais pour en revenir au côté musical de la prestation, on pointera une envie gigantesque de faire bouger les foules et ça tombe cette année il y a de la place.

Stanislas aussi a fait le plein. Son manège n’a pas connu la débâcle malgré une présence sur une scène connue pour être moins conviviale que les autres.

Un cocktail frappé de notes rock canadiennes servies chaud par la délicieuse Pascale Picard de quoi vous remplir une journée d’un bout à l’autre.

samedi 18 juillet 2009

Bercé par la rosée

Intimiste et tellement prenant, il ne fallait pas rater Cabrel pour débuter ces seizièmes Francofolies.

21h tapante, le poète fait son apparition l’air presque intimidé. Ses titres, ses paroles, ses accords, tout le monde les connait. Une seule envie envahi l’esprit des 10.000 personnes présentes : percevoir les premières notes de cette musique légère mais toujours efficace.


Quelques titres tirés de ses roses mais qui vous marquent comme une piqure d’ortie pour donner le ton avant les premiers feedback que le public attend avec une émotion non dissimulée. Un bon dans le temps et dans les souvenirs. Chacun peut y coller une partie de son histoire. Petite Marie, l’encre de tes yeux ou Samedi soir sur la terre font l’unanimité avec un brin de nostalgie. C’est un peu ça la magie Cabrel. Des titres qui ne prennent pas une ride et que l’on apprécie ou pas, difficile de ne pas fredonner quelques bouts de refrain. Les nouveaux titres comme « Des hommes pareils » ou « le chêne liège » rappellent que son dernier opus vaut le détour. Une occasion d’écouter de plus près les compositions carrées d’un chanteur qui a su évoluer avec son époque.


Faisant corps avec son acoustique, comment ne pas succomber ? Loin de prendre toute la place à l’image d’un Cali, Francis Cabrel fait parler son expérience. La prestance d’un homme qui a déjà fait valsé tant d’histoires d’amours tendres au bout de son onglet. Il finira par dire au revoir au public après plus de deux heures de spectacle. Une sorte de révérence pour ce prince de la chanson française.

Sous le soleil tout simplement


Les Francofolies de Spa ont démarré sans grisaille et avec une affiche de bonne composition. Après le passage obligé des Francoff, place à la vraie musique qui fait vibrer les foules.
Si Veence Hanao n’a vraiment pas charmé les curieux, Saule et ses pleureurs a fait sold out. Sa musique intimiste qu’il fait bourlinguer depuis un an avec son album Western a encore trouvé une oreille attentive dans le Village Francofou.
Un début en trombe avant que le Dj français Martin Solveig ne prenne le relais. Un peu faux mais efficace comme peut l’être un Dj devant une bande de jeunes affamés.
Mais le gros coup de cœur de la soirée revient à Sold Out. Les deux belges ont offert un contact dynamique et qui rendait parfaitement la puissance de leur musique.
Cosy Mozzy et Tom Barman finissaient la soirée au Lido pour annoncer des francofolies haut de gamme.

dimanche 12 juillet 2009

Lent au démarrage...


Le LaSemo festival a mis du temps pour satisfaire son public

En manque d’émotion depuis le début du festival, les sons folkloriques ont redonné du baume au cœur des spectateurs. De la chanson française en veux tu en voilà toujours dans cette musicalité alliant les cuivres et les contrebasses.
Difficile pour les amateurs de music world de se réveiller de manière plus conviviale qu’avec le reggae jazzy de Waka. Pour poursuivre dans le 100% belge, les Caricoles et les Noces de Zink reprennent le relais grâce à un mélange d’accordéon et de percussions poussifs et trop décalés pour être pris au sérieux.

Absorbé par le retour du soleil, les festivaliers peuvent goûter à de la musique bien construite et fait un tabac depuis un an déjà : Balimurphy. Toujours aussi attachants sur scène, les six gaillards nous dépeignent leur impression de vie et leur besoin de live se ressent dans l’atmosphère générale. Pas le temps pour un rappel : dommage, le vrai bon moment de ce début de week-end.

De quoi mettre le public a température pour Emily Loizeau. La française qui n’a pas fait l’unanimité aux ardentes n’a pas non plus enchanté son monde. Trop flasque sur scène ouverte et bien plus à l’aise sur son album, la chanteuse devra encore s’aguerrir pour vraiment exploiter tout son potentiel.

Mais dès que les sonorités tziganes de La Rue Ketanou se font entendre, toutes les déceptions s’évaporent en un clin d’œil. « Qui dit mieux », « J’veux du soleil » ou « Des cigales dans la fourmilière » autant de succès entonnés en cœur pour un maximum de plaisir. Le LaSemo a enfin tracé son chemin musical.

vendredi 10 juillet 2009

Lasemo 2009: Reprise en demi-teinte

Pour sa deuxième édition, le LaSemo festival a connu des préliminaires en mode mineurs. Une affiche du vendredi moins alléchante que les autres jours qui n’a pas fait chavirer les foules… du moins au début.
Si Full of Suédoises s’est produit dans une atmosphère désertique, la suite d’une programme n’a pas reçu un accueil aussi chaleureux que prévu. Suarez, groupe hétéroclite et attachant, a réglé son set à l’intuition. Alignant les morceaux pop rock avec une habitude déconcertante, les belges ont tenté de se mettre la poignée de spectateurs dans l’onglet, en vain.
Pas beaucoup plus de succès pour un Moriarty fidèle à lui-même. Ce style si particulier qui mêle folk irlandaise et blues a manqué cruellement de saveur originale. Comme un bonbon qu’on déballe et qu’on espère différent de l’image qu’on en a gardé et qui a toujours le même gout de trop peu. Les excès d’énergie ne sont pas dirigés vers le public ou alors trop timidement : regrettable.

Heureusement que les vieux de la vieille sont là. Un flamand sur les terres wallonnes a conquis son public. Daan a fait l’unanimité avec des titres comme Victory ou Housewife loin d’être démodés. L’artiste aux albums plus éclectiques les uns par rapport aux autres a balayé son répertoire pendant 1h30. De quoi chauffer l’ambiance et la place de Cosy Mozy. Le DJ bruxellois a rempli largement sa mission : lancer la fête qui s’est terminé dans le camping au bout de la nuit.

lundi 29 juin 2009

Rien à redire

La lumière vient à peine de s’éteindre que la flamme de Couleur Café brille encore dans les yeux des festivaliers. Malgré un dimanche moins fourni sur le plan qualitatif, il sera difficile de faire mieux dans les années à venir.

Et pour cause, même le dernier jour du festival a connu ses moments de grâce. Que ce soit Solomon Burke et ses reprises qui font jazzer les foules, ou encore Cesaria Evora dont le « Sodade » a réveillé toute la scène Titan. Zap Mama, elle aussi, a donné un récital d’une grande diversité vocalement et musicalement.

Mais la palme du festival peut revenir sans problème à Benabar. Presque sorti de la scène par les organisateurs, le français s’est baladé comme un gamin sur scène. Une dynamique et une envie de faire profiter tout ses musiciens de ces moments d’extases. Un des gros succès de ces trois jours.

La page se tourne. Couleur Café n’aura pas raté son anniversaire. Il faudra assurer pour les 21 ans. Comment faire mieux ? On laisse les organisateurs s’en charger.

dimanche 28 juin 2009

Un café noir et serré


Comment ne pas se laisser bercer par la tendresse et la diversité du monde. Couleur Café proposait une deuxième journée eclectique qui a plus que fait tremblé Tour et Taxi.

Balimurphy et ses accords folks annonçait une journée chaude et dense. Le groupe qui sera une des attractions de l’été a clairement ravi ses supporters même leur timidité les empêchait de vivre ce moment dans les meilleurs conditions.

Tout le contraire des « papys » du ska, j’ai nommé Skatalites. Toujours bon pied, bon œil, les cuivres toujours ajustés de manière presque mécanique, ils n’avaient pas à forcer leur musique pour conquérir le public. La bonne note de la journée.

Ensuite, Arno et Alpha Blondy avait pour mission de donner de ne pas bafouer l’honneur et les espoirs placés en eux. Si le reggae a largement rempli son contrat, le Belge a lui éprouvé plus de mal à se mettre tout le monde dans la poche. Une seule solution : revenir à des titres bien de chez nous comme « Les filles du bord de mer ». Succès garanti.

Couleur Café n’est pas l’unique univers musical a fêter quelque chose de particulier cette année. Mamady Keita, le représentant incontournable de la culture mandingue en est lui à 50ans de scène et de performance hors du commun. Dans un concert qui faisait figure d’improvisation totale et qui pourtant était calé à la seconde près, l’africain a réellement séduit tout son monde juste avant le feu d’artifice.

En fait non, plutôt deux. Car si le coup de cœur de la soirée revient obligatoirement à Shameboy. Le groupe électro a mis le feu à une demi scène « Univers » qui a bien fait de rester jusqu’au bout des activités. Même les moins avertis en ont profité pour découvrir un groupe qui peut être considéré comme le meilleur groupe électro du moment. Une conclusion en béton armé pour mettre un terme à cette deuxième journée.

samedi 27 juin 2009

Couleur Café ouvre la saison

L’été 2009 démarre sur les chapeaux de roue. Couleur Café vient de donner le coup d’envoi de la saison des festivals qui devrait encore en régaler plus d’un.

Au programme de ce premier acte, des révélations mais surtout des confirmations d’un talent inépuisable. Si les premiers coups de basse ne se font que devant quelques personnes, la première journée est une réussite sans faille. Un monde fou s’était pressé sur le site de Tour & Taxis. On comprend nettement mieux pourquoi les organisateurs avaient déclarés ce vendredi comme Sold Out.

Et les amateurs ne se sont pas trompés. Amadou et Mariam et Rohff enthousiasment leur public de manière bien différente mais tout aussi réussie. Les notes s’enchainent sans difficulté et avec une simplicité hors norme. Mais Couleur Café, c’est aussi des découvertes et rien que les premières notes de Nneka donneront raison aux organisateurs. Un set bien construit et très entrainant de quoi mettre à nu leurs ambitions et…Kezhia Jones. Une dose d’Afrique rayonnante de dynamisme qui s’aura modelé les impros pour rester original malgré un son déplorable.

Enfin, l’attraction de la soirée était sans nul doute la prestation de Ben Harper dans sa configuration rock. Sobre mais extériorisé, le set parle à tous les connaisseurs de son nouvel album. Des improvisations originales et toujours de bon gout clôturent une journée chaude sous tous les points de vue. Vivement la suite.

Green Day: le nouveau combat

Le tout dernier album de Green Day, « 21st Century Breakdown », est enfin arrivé. Une claque monumentale à lui tout seul.
Après 3 ans d’attente, Green Day nous propose un album très bien produit, peut-être même un peu trop. Le producteur derrière ce projet n'est autre que Butch Vig qui a notamment produit « Nevermind » de Nirvana….

L’album est découpé en 3 actes, avec 18 morceaux. Green Day nous raconte l’histoire de deux personnages Christian et Gloria, jeune couple vivant dans une société de consommation, de guerres, de manipulation politiques,…
Après le rébellion contre la politique de l’ancien Président Américain, Green Day nous fait prendre conscience des problèmes de la société actuel (guerre de religion, manipulation politique, société de consommation,….) Bref une nouvelle lutte pour le groupe et pour son leader Billie Joe Amstrong.
Le cd s’ouvre avec une petite intro qui nous prépare au chaos que Green Day nous offre à chaque fois.

Le titre « 21St Century Breakdown » commence calmement avec une intro ensuite le morceaux démarre avec des grosse guitares. Le son nous pête à la figure. La voix de Billie Joe Amstrong est posée de manière calme et très propre sur le morceau. Un titre très prenant.
« Know your Enemy » est le premier single de l’album. C’est un morceau qui a une vraie pêche et un refrain très accrocheur, une vraie merveille pour nos oreilles…. Les guitares y sont simples mais d’une puissance à vous décoiffer un chauffe.
Le groupe nous propose aussi des morceaux inattendus avec des pianos comme le « Before The
Lobotiry, ».

Le morceaux « Last Night On Earth » est très calme avec beaucoup de piano et une voix très posée. Un petit break dans l’album qui nous permet de reposer nos oreilles un instant.
Des morceaux comme « Christians Inferno, Murder City, American Eulogy et See The light » sont exactement dans la même lignée que d’autres morceaux d’ancien album du groupe. Presque les mêmes mélodies de chant, même jeu de batterie et de guitare. Un peu décevant quand on sait que Green Day est un des meilleurs groupes au monde.
Malgré l’arrivée de piano sur cet album, celui ci reste néanmoins très Punk et la signature de Green Day est bien présente.

Le groupe a voulu essayer de nouveaux trucs dans la composition mais sans prendre vraiment beaucoup de risque: sans doute la seule vraie déception sur cet album. On reconnaît le Green Day habituel. Le jeu de Batterie habituel de Tré Cool, la basse très Punk de Mike Drint, les grosses guitares de Billie Joe Amstrong et une voix qui passe toujours très bien sur ce type de musique.


Le groupe américain sait séduire les générations en s’adaptant au temps, aux problèmes de société. Il touche donc les plus jeunes et aussi les plus « âgé » qui était là dès le début du groupe.
Si vous avez aimé American Idiot, vous aimeriez ce nouvel album…
Même si l’album est un peut long avec ces 18 morceaux, ca reste un excellent album…… made in Green Day !!!

Manson is back

Marilyn Manson et Monsieur Twiggy Ramirez sont enfin de retour ensemble sur ce nouvel album du Révérend…. « The High End Of Low »

« Devour » ouvre l’album avec comme grande surprise une intro à la guitare en arpège , une montée avec la basse légère et une voix posée qui dégage des mélodies plaisantes envoûtante presque déroutante quand on connaît le « Roi de la provoque » le reste du morceau est aussi calme et il y a vraiment qu’à la fin de celui ci que ça explose. Terrible…..
« The High End Of Low » ne sonne pas comme les autres disques de Marilyn Manson, les morceaux sont moins violents et plus posés.


Même si l’on retrouve la rage des morceaux et que la voix de M.M. est plus calme.
Il y a néanmoins des morceaux très rageurs comme « I Have To Look Up Just To See Hell, We’re From America, Blank And White »
Un titre est à sortir du lot: le très bon single « Arma-God-Damn-Mother-Fuckin-Geddon ». La ligne de basse est très heavy et se fond très bien avec le coté Glam de la signature de Manson. Sur ce morceau, on retrouve la puissance de sa voix et l’énergie de la musique.
L'artiste nous livre aussi de très bonne ballade comme « Running To The Edge Of The World, Into The Fire, »
Les autres morceaux de l’album sont plus posés avec des couplets calmes et des refrains à la manière du « Révérend » Manson où la voix se déchire et où les amplis sont sur le point d’exploser.


Cet album car est plus mélodique que les précédents et l’on découvre une nouvelle facette de Marilyn Manson. On y trouve des ballades, des morceaux très métal-glam, des titres plus pop-métal que métal pur et dur et à la surprise générale une version éléctro de « Arma-God-Damn-Mother-Fuckin-Geddon » qui vous scotche.
Sur « The High End Of Low » il y a en a pour tous les goûts amis les fans de la première heure peuvent être dérouté mais il y aura aussi de nouveaux adeptes dans la communauté du « Révérend » Manson.

mardi 19 mai 2009

Le Nouveau Fatals Picards


Soyons clairs : musicalement parlant, le Sens de la Gravité des Fatals Picards ne sera pas reconnu album de l'année 2009. Ce postulat étant assimilé par tous, entamons l'examen du cinquième album du groupe (le sixième avec le live de 2008). A tous ceux pour qui les Fatals Picards n'évoquent qu'une prestation ratée à l'Eurovision deux ans plus tôt, chassez ce souvenir ! Cette chanson (peut-on encore appeler chanson ce genre de chose ?) reste, à mes yeux, une erreur de parcours. L'évolution est palpable depuis la sortie de Navet Maria en 2001, les remaniements au sein du groupe n'y étant somme toute pas étrangers. Nous sommes bien loin des I live in Picardie ou de Goldorak est mort.
L'album s'ouvre sur Le combat ordinaire, celui de l'ouvrier d'usine qui va "piquet de grêve comme on pique une colère" après une lettre très courante à l'heure actuelle lui laissant le choix entre le chômage ou un boulot payé au RMI dans un faubourg de Varsovie. Un sujet sérieux mais une musique légère qui empêche l'ensemble de plonger l'auditeur dans la déprime. Je passe sur Lady Diana, morceau qui n'a pour moi que peu d'intérêt, tout comme Seul et célibataire (reprise de l'album précédent) et Boum. Les beuveries organisées entre supporters inspirent Les princes du parc, une réalité bien dépeinte même si la chanson n'atteint guère des sommets.
J'ai fait mon choix...Retenons Chinese Democracy, l'histoire d'un athlète participant à la mascarade olympique organisée à Pékin ; Mon père était tellement de gauche, version réochestrée en plus épurée, ce qui lui donne un ton plus nostalgique ; Le jardin, un rythme entraînant pour traiter de la vie et de la mort d'un Malien sans papier ; et Canal Saint-Martin, les tentes Quechua et la misère filmée par des caméras impudiques.Un album dans lequel il faut un peu faire le tri mais qui mérite tout de même d'y prêter attention.
Track list: Le combat ordinaire / Lady Diana / Ma baraque aux Bahamas / Ma baraque aux Bahamas / Les princes du parc / Chinese Democracy / Seul et célibataire 2 / Boum / C'est l'histoire d'une meuf / Mon père était tellement de gauche / Le jardin / Canal Saint-Martin
Music From Belgium and Poplar Tunes

lundi 27 avril 2009

Sliimy, manque de couleurs

En voilà un qui n'a pas peur de se ridiculiser en public. Le style bien implanté dans ce fantasque assemblage de couleurs, Sliimy est un vent de nouveauté sur la musique actuelle. Souvent comparé à Mika pour la voix et à Prince pour... les préférences, le jeune homme utilise toutes les sonorités qui lui plaisent pour faire varier sa musique au fil des morceaux.

"Wake up" son premier single donne déjà le La d'une envie nouvelle mais c'est bien l'un des seuls titres qui sort du commun. Moins commercial que le célèbre Mika, Sliimy joue plus sur son look pour conquérir son public.

Plusieurs chansons manquent d'originalité même si sa voix particulière en est une à elle toute seule. Paint your face reste un hymne à la joie, aux musicalités tropicales mais pas que ça. L'artiste est capable de jumeler tout son univers avec des titres plus doux comme "Mum" et "See u Again".

Malgré le buzz créé sur le net, Sliimy ne donne pas l'envie de changer le monde et de tout repeindre dans les couleurs de l'arc en ciel. Il lui manque encore la fougue de la jeunesse pour rendre le sourire à quiconque veut l'entendre.
Sliimy Paint Your Face avril 2009

samedi 25 avril 2009

Cali sous toutes les coutures


Cali @ Mons le 24/04/2009

On le connaissait à l’aise avec son public mais là il franchit un cap. Un concert en acoustique l’occasion toute trouvée de faire ressortir les textes langoureux de l’artiste. Son spectacle, Cali l’imagine autrement.
Une première partie encline à donner toute la splendeur d’une plume qui raconte son histoire et ses combats. Résistance montre à nouveau s’il le fallait que le chanteur est là aussi pour faire passer son message. Il enchaîne les titres de son dernier album « L’espoir » pour nous faire voyager dans les vagues de l’amour. Sa lutte finale est d’apporter à quiconque le désire cette dose de sourire indispensable aux contours de sa musique. Je me sens belle nous est servie sur un plateau entouré d’or et surtout de tendresse. Une sorte de cérémonie de partage où chacun y puise ce qu’il souhaite pour profiter au mieux de cette poésie.
Bien conscient qu’un tel programme ne suffit pas à charmer les plus sceptiques, Cali sort de sa réserve à surprise : une suite électro extrêmement bien ficelée. Elle m’a dit, C’est quand le bonheur y retrouve une dose d’actualité et des arrangements qui les mettent d’autant plus en lumière.
Il continuera en parlant à son public à expliquer ses choix. Pour Jane et Sophie Calle N°108 recevront les honneurs d’un historique émouvant. Il se permettra même de rajouter « One » improvisation à la guitare acoustique.
Le showman s’en ira avec deux petits tours dans la foule et le sentiment de la fête accomplie après près de 3h de concert.

jeudi 23 avril 2009

Dylan, en toute sobriété


Bob Dylan @ Forest National le 22 avril 2009

L’artiste a régalé ses fans pendant plus de deux heures. Son nouvel album « Together Trough Life » sort ce week-end.
Pas facile de faire le show quand l’âge vous rattrape. À 67 ans bien sonnés, Dylan n’est pas venu pour faire le spectacle. Son inspiration scénique s’écoute, elle ne s’aperçoit pas. Calfeutré derrière son orgue, l’acoustique toujours à proximité, il vit son concert intérieurement. Son costume chicano noir et son couvre-chef idoine et son jeu de lumière le fonde dans le décor. C’est de profil qu’il passera l’essentiel de sa performance. Son air apaisé, son sourire marqué : c’est à l’intérieur de sa musique que l’homme est le plus heureux.
Une rentrée sur scène anecdotique sur The Wicked Messenger, la légende du folk ne soulève pas les foules mais procure ce pourquoi on est venu l’applaudir : des accords et une musicalité hors du commun. Même Stuck Inside Of Mobile With The Memphis Blues Again ne réveille pas l’assistance qui reste ébahie sous les arrangements groove de certains morceaux. Mais ses titres se suffisent à eux-mêmes. Dylan est avant tout un musicien magique auquel on pardonnera facilement de ne pas avoir développé la fibre extravagante. Tant pis s’il ne parle pas : l’accord parfait avec son band suffit.
Sa voix rocailleuse nous fait voyager à travers les âges de I don’t Believe You (1964) à Sugar Baby (2001) en passant par le célèbre Highway 61 revisited (1965) toute la carrière de Dylan y passe. Ses classiques s’enchaînent avec un même sentiment de jeunesse retrouvée. Même Like a Rolling Stone ne paraît pas ses 44 ans.
Son band le suit dans toutes ses improvisations sans démonstration ni virtuosité outrancière. Le maître fait ce qu’il veut de ses morceaux en se faisant plaisir. Son harmonica se permet de conclure la prestation et de séduire les moins convaincus que le vrai Dylan était avec eux ce soir.

Image from: http://cccvoice.wordpress.com/page/2/

mardi 7 avril 2009

nouveau blog sur la musique en Belgique!

Bonjour à tous,

Voici un nouveau blog qui devrait ravir tous les amateurs de musique en Belgique. Nous nous sommes lancés le projet de créer un endroit ou tous les évènements importants de la musique en Belgique auraient enfin une place.

Pour vous nous suivrons de nombreux festivals durant l’été, nous rencontrerons des artistes qui viennent de sortir leur dernier album et nous vous ferons découvrir les petits jeunes qui montent.

Si vous voulez nous faire découvrir l’un ou l’autre groupe ou encore nous avertir de votre évènement n’hésitez pas… nous sommes là pour ça.

Musicalement vôtre

L'équipe de Music From Belgium