lundi 20 juillet 2009

Choc des générations


Balayé par la pluie pendant la première partie de journée, l’affiche du dimanche ne valait, à la base, pas le détour par la province de Liège. Quelques noms qui frappent mais qui se fondent facilement dans la masse des autres festivals.

La mise en lumière pouvait alors commencer. Première note positive pour Thierry Dell, un jeune bruxellois qui a ensolleilé le Dôme en début d’après midi.
Après ce départ acoustique, la déferlante bonne surprise s’abat sur les francos. Arthur H et surtout I AM ont mis le feu dans un style opposé. Renfermé pour le premier, on ne peut plus extériorisant pour l’autre. Et vu que tout le public suit cette montée en puissance pourquoi s’en plaindre.

Pour les plus « souvenirs, souvenirs » d’entre nous, Maxime Leforestier et Julien Clerc était l’affiche de la scène gériatrie. Mais ça fonctionne toujours. Leforestier commencera par ses nouveaux titres avant de repartir dans l’échelle du temps et satisfaire tous les curieux. Pour Julien Clerc, le mélange aura mis du temps à prendre mais au final rien à dire sur le dynamisme et la volonté de faire bouger la foule. Un seul rappel, un peu court mais l’ensemble de son œuvre valait vraiment le détour.

dimanche 19 juillet 2009

Mouvement de foule aux Francos


Les hommages continuent, après Jeff Bodart c’était autour de Pierre Rapsat d’être mis à l’honneur. Scala et son album « Dans les yeux d’Aurore » a ému toute la grande scène. Un recueillement presque gênant pour les chanteuses du Nord du pays. Mais l’attraction de la journée restait évidemment l’apparition de Patrick Bruel. Un ras de marée de cris pour l’artiste de 50 ans et dont le visage des fans commence à se rider dangereusement. Pour son concert, le français avait choisi de se produire seul face à un parterre de chœurs. Une dynamique simpliste qui rend bien mais qui n’offre rien d’extraordinaire. « Qui a le droit ? », « Place des grands hommes », oui c’est joli, sympa mais c’est aussi agréable sur CD.

Heureusement, il se lâche au fur et à mesure pour ne pas sombrer dans le soporifique. En face,
Nouvelle Vague a vraiment apporté un souffle d’année 80 sur le Francofou. Des reprises bien ficelées et des filles de l’est si peu vêtue, ça ne peut que séduire. Mais pour en revenir au côté musical de la prestation, on pointera une envie gigantesque de faire bouger les foules et ça tombe cette année il y a de la place.

Stanislas aussi a fait le plein. Son manège n’a pas connu la débâcle malgré une présence sur une scène connue pour être moins conviviale que les autres.

Un cocktail frappé de notes rock canadiennes servies chaud par la délicieuse Pascale Picard de quoi vous remplir une journée d’un bout à l’autre.

samedi 18 juillet 2009

Bercé par la rosée

Intimiste et tellement prenant, il ne fallait pas rater Cabrel pour débuter ces seizièmes Francofolies.

21h tapante, le poète fait son apparition l’air presque intimidé. Ses titres, ses paroles, ses accords, tout le monde les connait. Une seule envie envahi l’esprit des 10.000 personnes présentes : percevoir les premières notes de cette musique légère mais toujours efficace.


Quelques titres tirés de ses roses mais qui vous marquent comme une piqure d’ortie pour donner le ton avant les premiers feedback que le public attend avec une émotion non dissimulée. Un bon dans le temps et dans les souvenirs. Chacun peut y coller une partie de son histoire. Petite Marie, l’encre de tes yeux ou Samedi soir sur la terre font l’unanimité avec un brin de nostalgie. C’est un peu ça la magie Cabrel. Des titres qui ne prennent pas une ride et que l’on apprécie ou pas, difficile de ne pas fredonner quelques bouts de refrain. Les nouveaux titres comme « Des hommes pareils » ou « le chêne liège » rappellent que son dernier opus vaut le détour. Une occasion d’écouter de plus près les compositions carrées d’un chanteur qui a su évoluer avec son époque.


Faisant corps avec son acoustique, comment ne pas succomber ? Loin de prendre toute la place à l’image d’un Cali, Francis Cabrel fait parler son expérience. La prestance d’un homme qui a déjà fait valsé tant d’histoires d’amours tendres au bout de son onglet. Il finira par dire au revoir au public après plus de deux heures de spectacle. Une sorte de révérence pour ce prince de la chanson française.

Sous le soleil tout simplement


Les Francofolies de Spa ont démarré sans grisaille et avec une affiche de bonne composition. Après le passage obligé des Francoff, place à la vraie musique qui fait vibrer les foules.
Si Veence Hanao n’a vraiment pas charmé les curieux, Saule et ses pleureurs a fait sold out. Sa musique intimiste qu’il fait bourlinguer depuis un an avec son album Western a encore trouvé une oreille attentive dans le Village Francofou.
Un début en trombe avant que le Dj français Martin Solveig ne prenne le relais. Un peu faux mais efficace comme peut l’être un Dj devant une bande de jeunes affamés.
Mais le gros coup de cœur de la soirée revient à Sold Out. Les deux belges ont offert un contact dynamique et qui rendait parfaitement la puissance de leur musique.
Cosy Mozzy et Tom Barman finissaient la soirée au Lido pour annoncer des francofolies haut de gamme.

dimanche 12 juillet 2009

Lent au démarrage...


Le LaSemo festival a mis du temps pour satisfaire son public

En manque d’émotion depuis le début du festival, les sons folkloriques ont redonné du baume au cœur des spectateurs. De la chanson française en veux tu en voilà toujours dans cette musicalité alliant les cuivres et les contrebasses.
Difficile pour les amateurs de music world de se réveiller de manière plus conviviale qu’avec le reggae jazzy de Waka. Pour poursuivre dans le 100% belge, les Caricoles et les Noces de Zink reprennent le relais grâce à un mélange d’accordéon et de percussions poussifs et trop décalés pour être pris au sérieux.

Absorbé par le retour du soleil, les festivaliers peuvent goûter à de la musique bien construite et fait un tabac depuis un an déjà : Balimurphy. Toujours aussi attachants sur scène, les six gaillards nous dépeignent leur impression de vie et leur besoin de live se ressent dans l’atmosphère générale. Pas le temps pour un rappel : dommage, le vrai bon moment de ce début de week-end.

De quoi mettre le public a température pour Emily Loizeau. La française qui n’a pas fait l’unanimité aux ardentes n’a pas non plus enchanté son monde. Trop flasque sur scène ouverte et bien plus à l’aise sur son album, la chanteuse devra encore s’aguerrir pour vraiment exploiter tout son potentiel.

Mais dès que les sonorités tziganes de La Rue Ketanou se font entendre, toutes les déceptions s’évaporent en un clin d’œil. « Qui dit mieux », « J’veux du soleil » ou « Des cigales dans la fourmilière » autant de succès entonnés en cœur pour un maximum de plaisir. Le LaSemo a enfin tracé son chemin musical.

vendredi 10 juillet 2009

Lasemo 2009: Reprise en demi-teinte

Pour sa deuxième édition, le LaSemo festival a connu des préliminaires en mode mineurs. Une affiche du vendredi moins alléchante que les autres jours qui n’a pas fait chavirer les foules… du moins au début.
Si Full of Suédoises s’est produit dans une atmosphère désertique, la suite d’une programme n’a pas reçu un accueil aussi chaleureux que prévu. Suarez, groupe hétéroclite et attachant, a réglé son set à l’intuition. Alignant les morceaux pop rock avec une habitude déconcertante, les belges ont tenté de se mettre la poignée de spectateurs dans l’onglet, en vain.
Pas beaucoup plus de succès pour un Moriarty fidèle à lui-même. Ce style si particulier qui mêle folk irlandaise et blues a manqué cruellement de saveur originale. Comme un bonbon qu’on déballe et qu’on espère différent de l’image qu’on en a gardé et qui a toujours le même gout de trop peu. Les excès d’énergie ne sont pas dirigés vers le public ou alors trop timidement : regrettable.

Heureusement que les vieux de la vieille sont là. Un flamand sur les terres wallonnes a conquis son public. Daan a fait l’unanimité avec des titres comme Victory ou Housewife loin d’être démodés. L’artiste aux albums plus éclectiques les uns par rapport aux autres a balayé son répertoire pendant 1h30. De quoi chauffer l’ambiance et la place de Cosy Mozy. Le DJ bruxellois a rempli largement sa mission : lancer la fête qui s’est terminé dans le camping au bout de la nuit.

lundi 29 juin 2009

Rien à redire

La lumière vient à peine de s’éteindre que la flamme de Couleur Café brille encore dans les yeux des festivaliers. Malgré un dimanche moins fourni sur le plan qualitatif, il sera difficile de faire mieux dans les années à venir.

Et pour cause, même le dernier jour du festival a connu ses moments de grâce. Que ce soit Solomon Burke et ses reprises qui font jazzer les foules, ou encore Cesaria Evora dont le « Sodade » a réveillé toute la scène Titan. Zap Mama, elle aussi, a donné un récital d’une grande diversité vocalement et musicalement.

Mais la palme du festival peut revenir sans problème à Benabar. Presque sorti de la scène par les organisateurs, le français s’est baladé comme un gamin sur scène. Une dynamique et une envie de faire profiter tout ses musiciens de ces moments d’extases. Un des gros succès de ces trois jours.

La page se tourne. Couleur Café n’aura pas raté son anniversaire. Il faudra assurer pour les 21 ans. Comment faire mieux ? On laisse les organisateurs s’en charger.